L’athlète et la confiance en soi
Améliorer sa confiance pendant une compétition – Bien souvent, les athlètes me disent que ce qui leur manque, c’est d’avoir confiance en eux. Effectivement, se sentir confiant est l’élément indispensable pour gagner des matchs et des compétitions. Se sentir confiant, c’est avant tout croire en ses capacités. Croire qu’on peut le faire et donc qu’on va le faire. La confiance en soi donne l’élan d’aborder le challenge dans un état d’esprit optimiste.
Confiance en soi et sport
La confiance en soi dans le sport est intrinsèquement liée aux croyances. Elle est le reflet d’un sentiment de sécurité par rapport à ses propres capacités. Avoir confiance en soi et en ses possibilités d’aborder le challenge passe par une analyse et une validation des savoir-faire et savoir-être.
Si vous croyez que vous n’êtes pas capable d’affronter un adversaire ou d’avoir une chance de gagner une compétition, vos probabilités de réussite seront amoindries.
En effet, il est primordial de connaitre et de reconnaitre ses points forts, ses atouts et son unicité. Beaucoup d’athlètes ne reconnaissent pas leurs points forts, il sont axés sur leurs points faibles.
Bien souvent, il y a un écart entre ce que l’entraineur sait du joueur et en ce que le joueur croit de lui-même. Le comble, c’est que le joueur est tellement persuadé de ce qu’il croit de lui-même qu’il ne donne quasiment pas de valeur aux avis positifs venant de l’extérieur.
C’est principalement ce que l’athlète croit de lui-même qu’il emportera en compétition.
Améliorer sa confiance en validant ses points forts
Je me souviens d’une séance faite avec un joueur de tennis. Je lui ai proposé de remplir un « état des lieux » de ses savoir-faire techniques, physiques, tactiques et de mentionner ses points forts.
Il m’a rendu une page quasi blanche ! A croire qu’il débutait le tennis. Il avait quand même mentionné un point fort : Son service.
Par conséquent, j’ai demandé à son entraineur de bien vouloir remplir l’état des lieux également. En résumé, il avait validé une multitude de points de savoir-faire et m’a précisé qu’il n’y avait quasiment aucun coups que ce joueur ne savait faire. Qu’il était techniquement excellent. En revanche, il avait noté un gros point faible : La tactique.
Il m’a expliqué que ce joueur ne mettait aucune tactique en place lors des matchs et qu’il laissait ses adversaires prendre le dessus et dicter le jeu.
Mais à bien considérer les choses, comment mettre en place une tactique quand on n’a pas confiance en ses capacités ? Un joueur de tennis peut prendre le lead en décidant d’insister sur tel coup dans telle zone, mais encore faut-il qu’il ait confiance en ses coups et en sa capacité d’appliquer sa tactique.
Améliorer sa confiance et pouvoir se dire « je peux gagner »
Pour bien pratiquer son sport, il suffit de s’entrainer et d’y prendre plaisir. Par contre, pour gagner des matchs, il faut avoir en plus une bonne dose de confiance en sa technique et en son physique. Il faut pouvoir se dire « je peux gagner ».
Les perfectionnistes ont tendance à manquer de confiance, parce qu’ils valident trop rarement leurs savoir-faire. Ils ont une idée fixe : « je peux mieux faire ». Cet état d’esprit est utile à une progression constante mais peut se révéler contre productif lors des matchs et compétitions.
Stefanos Tsitsipas témoigne qu’il a gagné en confiance :
« Il y a un an, j’étais plus comme un enfant qui essayait de prendre de la confiance en essayant certaines choses sur le court »
« Je pense aussi que je suis plus certain de moi-même. Je doute moins. J’espère désormais pouvoir améliorer mon niveau et avancer.
Améliorer sa confiance pendant une compétition
La confiance en soi en compétition est directement liée à la notion de capacités et de compétences alors que l’estime de soi est en lien avec la notion de légitimité et d’aptitude à la considération personnelle.
La confiance en soi est souvent contextualisée. En effet, on peut tout à fait être très confiant(e) dans un domaine spécifique et beaucoup moins, voire pas du tout dans un autre. Alors que l’estime de soi influence l’auto évaluation qu’on se donne dans presque tous les domaines.
C’est pourquoi, lors d’un accompagnement, je ne choisirai pas le même chemin pour améliorer la confiance en soi que l’estime de soi.
Victoire et défaite
La confiance vient avec les victoires et s’amenuise avec les défaites, c’est une réalité.
La victoire donne un état interne de joie et de puissance, elle vient valider le sentiment que l’athlète a bien les ressources et les capacités pour gagner. Contrairement à la défaite qui procure un état de tristesse, de frustration et de doutes qui faire croire à l’athlète qu’il n’a pas les ressources et les capacités pour gagner.
Bien sur qu’il est bien plus gratifiant de gagner une compétition que de la perdre, mais en aucun cas les victoires et les défaites ne doivent être le seul marqueur de validation des capacités et des compétences. Sinon, la confiance en soi sera toujours ballotée et dépendante du résultat final.
En ce qui me concerne, lors des séances de préparation mentale, j’axe mon travail pour créer un équilibre de perception entre les victoires et les défaites. La victoire est porteuse d’énergie positive et la défaite est porteuse d’informations précieuses pour que le sportif puisse faire évoluer son savoir-faire et son savoir-être. On fait cela lors des feedback afin d’améliorer la confiance pour la prochaine compétition.
Il faut radicalement transformer sa relation à l’échec jusqu’à croire très sincèrement qu’il n’existe pas.